"Chaque cellule dans le corps a une membrane plasmique, et chaque membrane peut être déchirée", indique le Dr. Paul L. McNeil, biologiste à la faculté de médecine de l'Université de Georgia Regents en Géorgie (États-Unis) et auteur principal de l'étude.
Publiée dans la revue Free Radical Biology and Medicine, l'étude pourrait avoir des répercussions pour la recherche sur les dystrophies musculaires, les traumatismes du cerveau, les faiblesses musculaires souvent associées au diabète et, bien évidemment, le bodybuilding.
"Nous développons du muscle par un procédé naturel de déchirure et de régénération... mais si la régénération ne s'effectue pas, le résultat est la mort des cellules musculaires", observe McNeil. "Si cela arrive sur la durée, on obtient une atrophie musculaire".
Travaillant avec des souris, McNeil et son équipe ont d'abord évalué la capacité naturelle de ces rongeurs à courir sur un tapis de course en descente. Cette activité, entraînant la contraction excentrique, rallonge les muscles, selon l'étude.
Ensuite, ils ont donné aux rats soit une nourriture standard, soit une nourriture dont la vitamine E naturelle avait été retirée, soit une alimentation sans vitamine E naturelle et enrichie à la vitamine E synthétique.
Comparés aux autres groupes, les rats privés de vitamine E avait plus de mal à courir et se rendaient plus fréquemment dans une zone de repos, malgré le fait qu'ils recevaient à chaque fois un choc électrique de faible intensité.
Les chercheurs ont alors administré aux rats un colorant censé ne pas traverser les membranes plasmiques des muscles. Pourtant, ce colorant a franchi cette barrière chez les rats privés de vitamine E, indiquant la présence de déchirures.
Enfin, entre les rats alimentés à la nourriture ordinaire et ceux qui ont reçu un complément de vitamine E, les chercheurs n'ont pas trouvé de différence significative dans les fibres musculaires des quadriceps. Mais chez les rats privés de la vitamine E, les fibres musculaires des cuisses étaient plus petits et plus enflammés, comparés à ceux des autres groupes.
Les graines de tournesol, les amandes, les épinards et l'huile de carthame sont parmi les meilleures sources naturelles de vitamine E, selon la Faculté de la Santé Publique de Harvard (États-Unis).
Alors que certaines vitamines présentent des risques potentiels pour la santé lorsqu'elles sont consommées en grandes quantités, la vitamine E n'est pas de celles-ci, selon une étude de l'Université d'État d'Oregon, publiée en 2013.
"Des niveaux toxiques de vitamine E n'ont tout simplement pas lieu dans le corps", constate l'auteur Maret Traber, expert reconnu sur la vitamine E. "À l'inverse de certaines vitamines liposolubles comme les vitamines A et D, la vitamine E ne peux pas s'accumuler dans le foie ni dans les autres tissus".
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